Martine Malinbaum
Mesrine intimeLettres de prison à son avocate
Document
Editions du Rocher
Le livre
Un jour d'avril 1976, une jeune avocate se présente au parloir de la prison de la Santé. Maître Martine Malinbaum, 26 ans, vient d'être désignée pour défendre Jacques Mesrine, « l'ennemi public N°1 ». Quand elle se présente à lui, il est précédé par sa lourde réputation de criminel impitoyable. Elle n'a pour armes que sa timidité de plaideur débutant. Curieusement, il arrive un peu contracté, l'oeil malicieux, comme porté par le désir de plaire. Elle n'est ni impressionnée, ni même intimidée. D'emblée, elle lui impose ses conditions : pas de familiarité, ne jamais la tutoyer, ni lui demander le moindre service interdit par la déontologie de sa profession. Un rien désarçonné par la jeune femme, il la jauge un court instant et, d'un oeil encore plus rieur, lui tend la main : « Tapez là, maître, c'est d'accord ». Mais derrière le cauchemar de toutes les polices, se cache un homme seul, en veine de confidences, à défaut de stricte séduction. Maître Malinbaum garde ses distances à l'égard de celui qui, condamné à l'isolement au Quartier de Haute Sécurité (QHS) cherche à s'épancher auprès de la jeune femme. Alors, il lui écrit ... Trente lettres. De coeur. Elles montrent un autre Mesrine. Derrière chaque phrase, parfois naïve, on devine un prisonnier, sinon modèle, du moins un homme qui aurait laissé tomber son manteau d'orgueil. Trente ans après la mort de Mesrine, tombé dans une « embuscade » policière, en novembre 1979 et à l'heure où le cinéma ressuscite ses faits d'armes, sur fond de violence, c'est un Mesrine intime qui se livre ici. « En toute liberté ».L'auteur
Martine Malinbaum, avocate de Jacques Mesrine de 1976 à 78. Elle avait 26 ans lors de leur première rencontre au parloir. Elle avait classé ces lettres qui la flattaient et révélaient une émotion vraie. Alors que l'actualité remet « l'ennemi public N°1 » à la « Une », elle lit et relit ces lignes de coeur. Et ne résiste pas à les soumettre à la compréhension du public.