Présentation en français
Galerie Menouar
Du vendredi 16 septembre au jeudi 20 octobre.16 rue du Parc-Royal 75003 Paris
Ouverture tous les jours 10h30-18h00
Samedi et dimanche 11h00-19h00
Fermeture mardi & mercredi (ouverture possible sur rendez-vous)
« Les détails font la perfection, et la perfection n'est pas un détail. »
L. de Vinci,
CarnetsLe travail de Ken Yang est rare. Son discours est unique. La peinture pour lui est une ascèse. L'art, un parti pris.
Né en Malaisie, un pays à la nature foisonnante, où cohabitent plusieurs traditions, cultures et communautés, son talent s'est manifesté très tôt. Dès qu'il a pu porter un pinceau ou un crayon, il s'est mis au dessin, à la peinture et à la calligraphie. Il aimait les promenades solitaires dans les forêts voisines, qui lui procuraient inspiration et sérénité. Lauréat de plusieurs prix scolaires, il est étudiant au
Malaysian Institute of Art (l'école des Beaux-arts de Kuala Lumpur), plus connu sous l'acronyme
M.I.A., qui lui ouvre les portes de sa galerie (pour la première fois de son histoire à un seul artiste) pour une exposition de ses peintures et photographies. Diplômé en l'an 2000, il s'exerce à plusieurs média et styles artistiques et obtient nombre de prix.
Toujours attiré par les chefs-d'oeuvre des Maîtres de la peinture européenne, il décide, en 2002, d'entamer un périple initiatique en direction de Paris. La première chose qu'il fait le lendemain de son arrivée est d'aller au musée du Louvre. Il est saisi, presque ravi, par la vision des tableaux des Maîtres. Ses doigts, sinon son âme, peuvent enfin toucher et examiner de près ce qu'il connaissait de loin. Depuis, et grâce à sa sensibilité aigüe et aux visites d'étude qu'il a entreprises des musées et des grandes galeries en Europe, il a acquis une connaissance intime du patrimoine européen, notamment pictural. Il s'intéresse également aux antiquités et aux artisanats. Son atelier parisien est un véritable cabinet de curiosités.
Membre de la Maison des Artistes depuis 2004, il est peintre, portraitiste et miniaturiste. Patiemment, il développe son langage. Ses tableaux, à teinte symbolique, ne s'inscrivent pas dans le cadre d'une construction conceptuelle subjective. Ils sont comme des moyens d'exaltation par l'artisanat. Esthète et collectionneur, fidèle à sa vocation, non seulement il célèbre la Beauté à travers les personnages quasi iconiques, et pourtant réels, de ses peintures figuratives, et la richesse des matières nobles qui les habillent et les entourent (soierie, velours, dentelle, fourrure, cuir, nacre, bois) ; mais il l'appréhende surtout en tant qu'elle est la fugitive manifestation formelle d'une autre Beauté invisible, transcendante et difficile à saisir. Sa technique « à l'ancienne », qui s'apparente tantôt au
sfumato de Léonard, tantôt au
chiaroscuro du Caravage ou au réalisme d'un Ingres féru d'étoffes et de drapés, est exigeante. Plusieurs mois de travail quotidien sont nécessaires pour qu'un tableau soit achevé. « Un travail monacal », dit le peintre.
Les huiles de Ken Yang sont insolites. Chaque tableau est un conte mystérieux, qui se déploie simultanément devant les yeux dans une composition élaborée. Les protagonistes, un tant soit peu fantasques, nous regardent parfois droit dans les yeux ou s'admirent dans une glace. Parfois, ils nous tournent carrément le dos. La fragilité des figures, la spontanéité des poses et la quiétude des visages et des attitudes font transparaître une force surprenante et se déceler un savant dosage subtil, précis et maîtrisé. La nature, levier contemplatif par excellence, est toujours présente par le truchement ici d'une fleur, là d'un petit lapin ou d'une luciole délicatement déposée sur la toile en guise de signature.
Conçus comme dépôt récapitulatif de techniques picturales qui se perdent, et comme une réactualisation d'esthétiques peu usuelles par les temps qui courent, ces tableaux n'en sont pas moins résolument contemporains, aussi bien par la forme que par le questionnement. C'est peut-être ce qui leur donne un aspect intemporel et déroutant.
Ken Yang est un peintre qui a du souffle. Il ne peint pas avec ses émotions, mais avec son coeur.
A découvrir et à suivre.
Monsieur Stanislas
Le site de Ken Yang English presentation
“Trifles make perfection and perfection is no trifle”
Leonado Da Vinci,
NotebooksThe work of Ken Yang is rare. His discourse is unique. Painting for him is a form of asceticism. Art, a deliberate choice.
Born in Malaysia, a country of luxuriant nature where many traditions, cultures and communities live side by side, his talent revealed itself very early. As soon as he was able to hold a brush or a pencil he began drawing, painting and calligraphy. He liked to take solitary walks in the nearby forests, which brought him inspiration and serenity. He was awarded many prizes during his school years and studied at the Malaysian Institute of Art (M.I.A.) in Kuala Lumpur, which exhibited his paintings and photographs in the first solo show of a single artist in its history. He graduated in 2000, after which he experimented with different media and artistic styles and received a number of prizes.
Always drawn to the masterpieces of the European painters, he decided to take an initiation trip and headed to Paris in 2002. On the day after he arrived, the first thing he did was to visit the Louvre museum. He was amazed, almost ravished, by the
tableaux of the Masters. His fingers and his soul could finally touch the paintings he had long known from afar. Thanks to his piercing sensibility and to the various study visits he has undertaken to European museums and major art galleries, he became intimately acquainted with European heritage, especially with Fine arts. He is also interested in antiquities and crafts. His Parisian
atelier is a real cabinet of curiosities.
Member of the
Maison des Artistes (the French Artists' Union) since 2004, he is a painter, a portraitist and a miniaturist. With patience, he develops his language. His paintings, with their symbolic bent, are not framed by a subjective conceptual construct. They are means for him to exaltation through craftsmanship. An aesthete and a collector, loyal to his calling, not only does he celebrate Beauty through the quasi-iconic, yet real, characters of his figurative paintings and the wealth of noble materials which cloak and surround them (silk, velvet, lace, fur, leather, mother-of-pearl, wood); but he apprehends it above all as the fleeting, formal manifestation of an otherwise invisible, transcendental Beauty that is difficult to grasp. His ‘old style' technique is demanding. At times, it is reminiscent of Leonardo's
sfumato ; at others, it recalls Caravaggio's
chiaroscuro or the realism of a Dominique Ingres fond of fabrics and
drapés. Many months of daily work are necessary for a painting to be completed. “A monastic work” as the painter describes it.
Ken Yang's oil paintings are unusual. Each one is a mysterious tale which unfolds before the eye in an elaborate composition. The protagonists, always a bit whimsical, look us straight in the eyes or admire themselves in a mirror. Sometimes they even turn their back to us. Behind the fragility of the figures, the spontaneity of their poses and the tranquility of faces and attitudes lie an unexpected strength and a masterful mix of precision and subtlety. Nature, a contemplative lever par excellence, is always present somewhere, in the form of a flower, a little rabbit or a firefly delicately laid on the canvas as a signature.
Intended as a trust of pictorial techniques which are being lost and as an update of aesthetics that are seldom seen nowadays, these paintings are no less resolutely contemporary both in the form and the questions they raise. This is maybe what gives them their disconcerting aspect of timelessness.
Ken Yang is an inspired artist whose wellspring runs deep. He paints not with his emotions, but with his heart.
To be discovered, and followed.
Monsieur Stanislas
Ken Yang's website