Gilles Paris
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parution le jeudi 4 janvier 2007

Charb

J'aime pas les fumeurs
Humour

Editions Hoëbeke
10,50 euros - 64 pages

Le livre

Charb enflamme le débat autour du tabac, avec le mordant qui le caractérise dans Charlie-Hebdo.
Premier titre d'une collection d'humour, à petit prix, sur des sujets souvent polémiques et toujours d'actualité.
Charb applique aux fumeurs la tolérance double zéro.
Qu'ils soient désormais bannis des bureaux et des transports publics ne tempère en rien sa verve, il envisage des solutions plus radicales : leur déportation dans les égouts, peut-être même une réclusion définitive aux confins de la civilisation.
Enchanté de prédire aux fumeurs une agonie atroce, cet oiseau de mauvais augure souligne également combien leur existence ici-bas est inepte et pathétique, nauséabonde comme leurs vêtements, fétide comme leur haleine, mutilée comme leurs papilles.
Dans la peau d'un ayatollah de l'anti-clope, Charb ne manque pas d'idées. Il pendrait volontiers haut et court les magnats de l'industrie du tabac avec les tripes des fumeurs. Il pourrait même s'envisager en amateur de cigare, pour le seul plaisir d'incommoder les accros de la cigarette.
Bref, ne comptez pas sur lui pour s'émouvoir des victimes de la dépendance tabagique et faire sonner les violons de la compassion « Un fumeur en moins, c'est un peu d'oxygène en plus. »

L'auteur

Charb naît à Conflans-Sainte-Honorine le 21 août 1967. Il apprend à dessiner pendant les cours de maths et bon an, mal an finit par être un peu moins nul en dessin qu'en maths. Il publie ses premiers dessins dans le journal du collège à Pontoise où il signe encore de son vrai nom, Charbonnier. Sa signature prend souvent plus de place que le dessin qui l'accompagne, au lieu d'agrandir le dessin, il finit par rétrécir son nom. Il dessine ensuite pour les Nouvelles du Val-d'Oise, l'hebdomadaire local, tout en préparant un bac qu'il aura du mal à avoir du deuxième coup. Il entame un BTS de pub qui, pense-t-il, lui permettra d'apprendre à dessiner tout en lui garantissant un boulot à la sortie. Il arrête tout au bout de trois mois réalisant que le monde de la pub ne correspond pas à la caricature qu'on en fait : la réalité est bien pire. Il dessine alors pour les programmes des salles de cinéma Utopia. La charge de travail n'étant pas suffisante pour justifier un salaire de TUC (travail d'utilité collective), il nettoie aussi les chiottes puis devient surveillant dans un collège d'Argenteuil. Dans le même temps, il place quelques dessins à droite et à gauche (surtout à gauche en fait) et se défoule dans le fanzine Canicule. En 1991, il collabore régulièrement à La Grosse Bertha qu'il quittera en juillet 1992 avec le gros de l'équipe pour participer au relancement de Charlie Hebdo dans lequel il publie encore aujourd'hui l'essentiel de ses dessins et de ses textes. On a pu voir ou apercevoir aussi, au cours des vingt dernières années, ses dessins avec une fréquence variable dans le Monde Libertaire, Télérama, Mon Quotidien, l'Humanité, l'Hebdo, le monde des ados, Fluide Glacial, l'Écho des Savanes, Libération, les Cahiers pédagogiques, la Nouvelle Vie Ouvrière, Rouge, Zoo, Canal +...
Charb vu par Philippe Geluck. "Ils en ont de la chance à Charlie Hebdo, d'avoir un type comme Charb dans leurs pages. Voilà un gars qui arrive à traiter tous les sujets avec une égale bonne humeur. Voilà un (encore) jeune dessinateur qui parvient à mettre un peu de joie dans des sujets aussi graves que le cancer, le terrorisme, l'insécurité, la pollution ou l'intégrisme. Et c'est bien nécessaire. Sinon ce serait si triste, tout ça. Certains diront que c'est de très mauvais goût. Et la guerre, les marées noires, la télé réalité ou la maladie, c'est pas de très mauvais goût, peut-être ? C'est eux qui ont commencé. Ils étaient là avant. C'est pas Charb qui a tiré le premier. Il n'a fait que se défendre. C'est de la légitime défense, monsieur le Juge. Charb dessine bien. Charb est intelligent. Charb est drôlissime. Jaloux, moi ? Non. Admiratif."