Le livre

30 novembre 1989, Richard Mallory, électricien disparaît de sa maison de Clearwater en Floride. Il est la première des 8 victimes de Aileen “Lee” Wuornos, l'un des rares exemples de serial killer au féminin. Personne n'est arrivé à expliquer ce qui a poussé cette femme à tuer encore et encore. Ce livre, c'est son histoire qu'elle a écrite avec l'aide de Christopher Berry-Dee, Criminologue. Depuis l'adolescence, Aileen se prostitue pour survivre. Un soir, dans un bar, elle est abordée par Selby, jeune lesbienne paumée. Très amoureuse, Aileen se démène pour pouvoir entretenir sa jeune maîtresse jusqu'à cette fameuse nuit, où, agressée sauvagement par un client, elle le tue... Prise dans une spirale infernale, le crime ne lui fait plus peur...
Qu'est ce qui fait qu'un être déraille et perd ses repères ?
La vie de cette serial killer a été adaptée au cinéma en 2004. Charlize Theron a magistralement interprété le rôle d'Aileen Wuornos. Elle a obtenu l'Oscar de la meilleure actrice, le Golden Globe de la meilleure actrice, le Screen Actors Guild Award de la meilleure actrice ainsi que le prestigieux Ours d'argent de la meilleure actrice au Festival de Berlin. Elle a également obtenu le prix Broadcast Film Critics Association Award, le Chicago Film Critics Association Award, le Dallas Forth Worth Film Critics Award, le Golden Stellite, le Sierra Award au Las Vegas Film Critics Society et le prix Independent Spirit.

L'auteur de la préface, Michèle Agrapart

Psychologue, criminologue, expert Judiciaire près la cour d'Appel de Paris, expert agréé par la Cour de Cassation, auditeur INHES (Institut National des Hautes Études de la Sécurité), vice-président de l'AEXEA (Association des Experts Européens Agréés), chargée d'enseignement et de recherche à l'institut de criminologie de Paris (Panthéon Assas Paris II), Michèle Agrapart collabore étroitement avec la police, la gendarmerie et la justice depuis plus d'une vingtaine d'années. Soit pour effectuer l'expertise de la personne mise en examen, soit, plus rarement, pour reconstituer la personnalité du meurtrier anonyme recherché par les enquêteurs.
En France, Michèle a été l'unique femme « profileuse. »
Avec plus de 3 000 expertises criminelles et une cinquantaine de profilages à son actif, elle fait autorité dans le cercle fermé de la psychocriminologie française. C'est par hasard qu'elle s'est intéressée à l'esprit tortueux des criminels. Docteur en psychologie, elle se passionnait pour les thérapies comportementales quand une amie avocate lui a suggéré de se spécialiser dans les affaires judiciaires. A presque 40 ans, elle a repris le chemin de la fac pour étudier le droit et passer le diplôme de criminologue de Paris II. Depuis, elle intervient fréquemment en cour d'assises comme expert judiciaire.
Minutieusement, elle dresse sur commission d'expert ordonnée par un magistrat, le profil psychologique de l'accusé placé en détention préventive. « Je sonde sa personnalité, pose un diagnostic de structure, jauge son intelligence, son affectivité, ses pulsions, son contrôle émotionnel. Je m'intéresse aussi à ses mobiles....Bref, j'étudie tout ce qui constitue l'essence même de l'individu ».
Régulièrement aussi, jusqu'à ce que la criminalistique avec l'ADN et le logiciel SALVAC prennent le relai des analystes, les magistrats faisaient appel à ses services en collaboration avec des enquêteurs pour brosser le profil psychologique du criminel avant son identification, donc son arrestation. Les Américains concluraient qu'elle a été profileuse. Mais la réalité est à mille lieux des polars de Patricia Cornwell. « La réalité française n'a rien à voir avec les séries américaines. Par exemple, je ne traquais pas de tueurs en série car le phénomène est marginal dans notre pays. Je ne me déplaçais pas toujours sur la scène du crime car généralement les enquêteurs m'appelaient des mois après la découverte du corps. Les lieux n'avaient plus de secret à me livrer. » E1le travai1lait donc en étroite collaboration avec les policiers, les médecins légistes et essayait d'apporter un éclairage différent à l'enquête. « Nos efforts se complétaient. Les premiers se concentraient sur les faits matériels, l'alibi. Je m'arrêtais à la personnalité, aux mobiles de l'assassin. Je commençais toujours par m'immerger dans la vie de la victime, cette première approche étant fondamentale. On est presque toujours tué pour un motif précis par quelqu'un que l'on connait. »
Michèle Agrapart a participé aux plus grandes affaires des ces dix dernières années : le Temple solaire, le Gang des barbares, l'affaire Jean-Pierre Treiber, la joggeuse de Milly-la-Forêt...
Elle est également l'auteur de deux ouvrages de référence : Femmes Fatales (éditions Max Milo 2009), Les criminelles approchées par un expert et De l'expertise criminelle au profilage (éditions Favre 2001, Prix littéraire de la Gendarmerie nationale 2002), Témoignage d'une psychocriminologue sur la piste des grands meurtriers et en guerre contre les pseudo-profilers.

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Enguerrand Sabot