Gustave Flaubert
Madame BovaryManuscrit original
LES ÉDITIONS DES SAINTS PÈRES
496 pages / 189 €
Le livre
PREFACE DE JACQUES WEBER
UN MANUSCRIT INÉDIT
Pour la première fois en France, le manuscrit Madame Bovary – Moeurs de province, est publié dans un luxueux coffret.
Conservé à la Bibliothèque de Rouen, ce document offre une plongée fiévreuse et passionnée dans un roman que Flaubert voulait « sans attache extérieure (...) qui n'aurait presque pas de sujet, ou du moins où le sujet serait presque invisible ».
Un manuscrit qui donna du fil à retordre à l'écrivain. « La Bovary marche à pas de tortue », se plaint-il à Louise Colet dans une lettre le 13 septembre 1852 à minuit. Il ne se doutait sans doute pas que la rédaction de son chef d'oeuvre durerait cinq ans...
À L'ORIGINE DE MADAME BOVARY...
En 1851, Flaubert va avoir trente ans. Ce fils de chirurgien né à Rouen a toujours été passionné par la littérature. C'est un solitaire qui, suite à une dépression nerveuse, s'est retiré en 1844 dans la propriété familiale de Croisset, en bords de Seine. Il travaille à sa Tentation de Saint-Antoine, mais ses amis Louis Bouilhet et Maxime Du Camp lui conseillent de trouver un sujet moins propice au lyrisme.
Probablement inspiré par un fait divers (l'affaire Eugène Delamare, officier de santé dont la jeune épouse infidèle se suicida en laissant des dettes), Flaubert s'attèle en 1851 à l'écriture de Madame Bovary, véritable précurseur du roman moderne, avec une ambition marquée : s'affranchir du romantisme et de la tradition, assumer une filiation au réalisme balzacien tout en s'en détachant.
L'ÉCRITURE D'UN ROMAN CULTE ET SCANDALEUX
Laborieux génial, ou génie du labeur, Flaubert réécrit sans cesse ses chapitres et les relit à voix haute, soucieux du rythme et de la musicalité de ses phrases. Il s'appuie sur ses nombreux « plans et scénarios » dans lesquels il a déjà posé l'intrigue. Emma, Charles et les autres, les liaisons clandestines tout comme la médiocrité de l'ennui, s'affinent sous sa plume sans concession.
Signée par Jacques Weber, la préface très personnelle du coffret nous replonge dans les sinuosités de cette rédaction au long cours, mais éclaire aussi sous un jour nouveau les personnages, les thématiques, la férocité d'un Flaubert hanté par ce qui deviendra son chef d'oeuvre.
En octobre 1856, Madame Bovary paraît en feuilleton dans La Revue de Paris, après des coupes, comme celle de la fameuse scène du fiacre, et des censures que Flaubert réprouve. C'est tout de même le scandale : le romancier est accusé d'outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs par le procureur Ernest Pinard, et acquitté en février 1857.
Deux mois après, il est publié par l'éditeur Michel Lévy : c'est un succès, plus de vingt mille exemplaires s'écoulent en quelques jours...
UNE ÉDITION LIMITÉE – 1000 exemplaires numérotés
Cette édition prévoit deux tirages : le premier, dans un coffret rouge et doré, numéroté de 1 à 1000, et un deuxième, de couleur ivoire (non numéroté).
L'auteur