Krzysztof Michalski
La flamme de l'éternitéEssais sur la pensée de Friedrich Nietzsche / traduit du polonais par Maryla Laurent
Essai
Editions Zofia de Lannurien
320 pages / 24,90€
Le livre
La flamme de l'Éternité réexamine et propose une nouvelle interprétation de la philosophie nietzschéenne, notamment le rôle central que jouaient les concepts d'éternité et de temps, tels que le grand philosophe les entendait. Selon Krzysztof Michalski, les pensées de Nietzsche sur l'existence humaine sont intimement liées au temps, qui ne peut se concevoir à son tour sans l'éternité. L'éternité est non seulement une mesure du temps mais encore, comme Michalski le montre, un concept que Nietzsche qualifiait avant tout de physiologique, inséparable du corps. Le corps vieillit et décline, nous impliquant dans une lutte sans merci contre notre mort ultime. Ce conflit intérieur naît d'une réalité tragique dans laquelle nous parvenons à saisir l'éternité et la limite du temps. Nietzsche soutient que l'humanité a longtemps considéré l'impermanence de notre vie comme une blessure à cicatriser : une “pathologie” que Nietzsche nomme le nihilisme. Argumentant que cette connaissance réside au coeur de la philosophie nietzschéenne tout entière, Michalski cherche à expliquer et à réinterpréter la réflexion du talentueux philosophe à la lumière de ce raisonnement. Ainsi, il soutient que de nombreuses idées majeures de Nietzsche – y compris ses points de vue sur l'amour, la morale (Par-delà le bien et le mal), la Volonté de puissance, l'instinct de conservation, le Surhomme (ou le tristement célèbre Trop humain), la Mort de Dieu, et le mythe de l'Éternel Retour – prennent un sens inédit et une nouvelle signification lorsqu'elles sont perçues à travers le prisme de l'éternité.
L'auteur
Krzysztof Michalski, philosophe polonais de renommée internationale, est recteur d'un institut indépendant de recherches avancées en sciences humaines et sociales, l'IWM (Institut des Sciences Humaines) qu'il fonda à Vienne en 1982. En 1974, après une thèse de doctorat portant sur Heidegger et la philosophie contemporaine, il s'essaya dès 1978 à l'enseignement de la philosophie à l'Université de Varsovie. En 1981-1982, il obtint une bourse Thyssen à l'Université de Heidelberg, puis devint membre honoraire de l'École Churchill de Cambridge en 1982-1983. Avec ses études sur « la logique et le temps », il décrocha en 1986 une certification en philosophie à l'Université de Varsovie. Michalski continue d'enseigner cette discipline, à l'Université de Boston depuis 1987, et à celle de Varsovie depuis 1994. La création de l'IWM à Vienne en 1982 lui a permis de favoriser les échanges intellectuels entre l'Orient et l'Occident, entre le monde universitaire et la société, entre les divers courants et écoles de pensée. Dans la perspective d'un élargissement à l'Est de l'Europe, Michalski informa à de nombreuses reprises la Commission Européenne, notamment en tant que président d'un groupe de réflexion sur « La dimension spirituelle et culturelle de l'Europe » en 2003-2004.