Louis Badinguet
L'impérial socialisteLettre ouverte de Napoléon III aux français d'aujourd'hui
Essai
Massot Editions
124 pages - 16 €
Le livre
« Je me permets, modeste luciole, de m'inviter dans votre actualité et de vous proposer mon programme » Louis Napoléon Bonaparte
Préface d'Alexandre Jardin
L'AUDACE POLITIQUE VIENT RÉVEILLER LES CITOYENS
2017, année de l'élection présidentielle : en plein débat national, le fantôme de Napoléon III joue les invités surprise. Il nous livre, un siècle et demi après sa mort, son regard acéré, fantasque et lumineux sur l'état de la France et les moyens de l'améliorer.
« Moi qui jadis ai dû faire un coup d'Etat pour rétablir le suffrage universel, je me permets de tirer la sonnette d'alarme d'un pestiféré de l'Histoire. Je n'accuse pas vos politiciens d'enterrer par leurs incompétences aveugles et péremptoires les valeurs républicaines, de droite comme de gauche, mais d'ensevelir l'audace, l'imagination, l'espoir, la joie sous le remblai de la peur, des conformismes, des résignations pessimistes et des calculs à court terme. »
Dans notre pays en perte de repères et de convictions politiques, les valeurs qui fondèrent en son temps l'incroyable popularité de Louis Napoléon Bonaparte (« élu » empereur par 97% des votants !) sont, plus que jamais, les meilleures armes contre l'extrémisme.
Cette tribune vibrante, d'une écriture romanesque à couper le souffle, prend le lecteur au collet. Quand la force de la littérature se met au service d'un enjeu politique, toutes les perspectives se modifient. Ce texte anonyme signé Louis Badinguet - surnom péjoratif donné à Napoléon III qu'il utilisait lui-même avec malice - porte la marque des plus grandes plumes.
Mais qui se cache aujourd'hui derrière ce pseudonyme ? Un homme ou une femme d'Etat ? Un dramaturge ? Un romancier ? Une figure de la presse ? Un politologue ? Un candidat en lice ou éliminé par les primaires ?
« Moi empereur, j'ai fait de la France une puissance moderne et prospère, tout en étant à l'origine, comme vous l'avez oublié, de presque tous les acquis sociaux que vous redoutez de perdre aujourd'hui : droit de grève, instauration des syndicats et des caisses de retraite, accès des filles à l'instruction publique, invention de l'écologie, amnistie pour tous mes opposants, fermeté sereine en réponse aux attentats dont je fis l'objet ... »
Qu'on connaisse ou non ces réalités cachées de l'Histoire de France, on se laisse emporter par la qualité littéraire de L'Impérial socialiste. On en tourne les pages comme dans un thriller, on est entraîné par les rebondissements d'une tragicomédie hallucinante et pourtant bien réelle. Car la voix qui dit « je » dans ces pages est exceptionnelle : savant mélange de charisme et d'autodérision, de rigueur historique et d'humour critique...
Véritable antidote à la langue de bois, le programme que nous suggère cet empereur de gauche développe certaines idées inédites pour sauver l'école, créer des emplois, réduire les inégalités et la sinistrose ambiante... Tout cela dans une langue magnifique et débordante d'humour.
La préface d'Alexandre Jardin, qui s'engage lui aussi avec ferveur dans le débat politique national, vient souligner la pertinence des propos de ce Napoléon III posthume. Bien plus qu'une simple réhabilitation, ce livre est un puissant stimulant pour tous les défenseurs des valeurs républicaines, tous ceux qui, en marge du tapage démagogique, souhaitent rendre aux citoyens le pouvoir confisqué par les appareils politiques.
L'auteur